Est-ce biblique ? Existe-t-il ?
Le mot purgatoire signifie "purification". Il n'est pas comme tel dans la
Bible. Mais celle-ci suggère une purification du pécheur à sa mort pour être sauvé : « Le pécheur sera sauvé, mais comme à travers le feu. » (1 Cor 3.15
; cf. Malachie 3.2-3). On peut interpréter dans ce sens la citation de Mat 5.26 : « Tu ne sortiras pas de là tant que tu n'auras pas payé ta dette jusqu'au dernier
centime. »
De même, quand Jésus parle du péché contre l’Esprit Saint qui ne sera pardonné « ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir » (Mat 12.31), il suggère que d’autres fautes peuvent être pardonnées après la mort.
Ajoutons que la Bible fait mention d’un état intermédiaire, comme une prison, où les morts – les « esprits en prison » – attendaient d’être introduits au Ciel jusqu’à ce que l’Évangile leur fut prêché (cf. 1 Pierre 3.19-20 et 4.6). Reste encore la mystérieuse pratique du « baptême pour les morts » chez les Corinthiens, que Paul approuve tacitement (1 Cor 15.29-30).
Le Catéchisme de l’Église catholique nous éclaire en tout cela :
« Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel. L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés [l’enfer]. » (N° 1030 – 1031)
D’après ce texte, il ressort que :
11.Le purgatoire concerne ceux qui sont déjà sauvés dans le Christ et qui sont destinés au salut éternel (quoiqu’encore en cours de purification).
Le purgatoire n’est nullement une échappatoire à l'enfer. Il ne contredit en rien le salut dans le sang de Jésus, ainsi que l'alternative du salut éternel ou de la perdition éternelle (enfer). Le purgatoire est l’œuvre de la miséricorde divine qui veut à tout prix sauver le pécheur.
2. Le purgatoire est l’ultime purification offerte par la miséricorde divine pour accueillir le pécheur dans la joie du Ciel. Notre espérance repose sur le pardon de nos fautes. Mais qui peut prétendre être sans fautes à sa mort ? De plus, même pardonnées, nos fautes laissent des souillures dans l'âme, des séquelles ou des cicatrices de nos péchés : vices, mauvaises habitudes etc. Ces souillures doivent être purifiées, et l'âme doit être totalement sanctifiée afin de vivre auprès de Dieu. Si sa sanctification n'est pas achevée avant la mort (malheureusement !), elle doit bien l'être après la mort pour l’entrée dans la béatitude éternelle.
La doctrine du purgatoire ne fait qu’expliciter le pardon divin et le salut de l’âme après la mort. Elle n’encourage en rien les fidèles à demeurer dans leur péché, car ce pardon ou ce « purgatoire » ne nous font pas grandir dans la sainteté. L’Église a toujours enseigné qu’il vaut infiniment mieux se sanctifier en ce monde que de compter sur le purgatoire.
Un exemple pour comprendre le purgatoire : Un enfant désobéit à ses parents en faisant des sottises. Résultat : il se blesse. La faute de l’enfant, sa désobéissance, peut être pardonnée instantanément. Mais il reste à soigner ses blessures. Le purgatoire est comparable à cette purification ou cette réparation des séquelles de la faute